Randonnée Patrimoine

de Cucuron à Vaugines

Cucuron (84) 

17  /  09  /  2025

 

Cette randonnée « Patrimoine », nous emmène ce jour dans le Vaucluse. La journée s’annonce bien avec un temps clément. Nous sommes 39 au départ de Cucuron, que nous atteignons vers 9h30 ; plus du tiers des adhérents de Randonner en Haute Provence a répondu présent, ce qui est exceptionnel, mais qui illustre bien notre engouement pour les randos organisées par Sabrina et Hervé et notre motivation à randonner..

 

Cette commune située dans la Communauté territoriale du Sud Luberon, compte une population de 1850 habitants. Elle est située au sud du Luberon. C’est le pays des « Aïgues » en témoignent les séculaires et gigantesques platanes qui bordent, entre autre, le Bassin de l’étang placé au centre du village.

 

La visite du lieu étant prévue l’après midi, Sabrina nous présente sommairement les alentours, et notre groupe, conduit par Hervé, se met en marche vers Vaugines, village voisin. Nous nous élevons dans la colline par des chemins qui traversent champs, bois et surtout vignobles. Le terroir bénéficie de l’ appellation AOC Luberon en ce qui concerne sa production vinicole.

 

Nous atteignons Vaugines, village essentiellement agricole et doté d’un fort passé antique et historique. Il faut retenir que son nom provient très probablement de Jupiter ; (Cf fouilles archéologiques effectuées à proximité). Il est attesté depuis l’an 1004.

Les rues étroites sont bordées de maisons restaurées avec goût. Il semblerait que l’eau ait eu une importance capitale dans ce lieu, car sur les fontaines il est toujours mentionné : ’’Défense de laver dans le bassin et d’en salir l‘eau sous peine d’amende’’. Cette phrase est aussi mentionnée sur un angle de la façade de la mairie. Certainement des réminiscences des épidémies de peste…

On découvre également deux bâtisses imposantes : la Capitainerie et l’Hôtel des Bouliers, avec leurs fenêtres à meneau. La fontaine édifiée sur la place principale est, elle aussi, remarquable avec son « chapeau » de tuf et les végétaux qui ont élu domicile sur le faîte.

Cette instructive visite se termine par le passage devant l’église paroissiale St Bartélemy (initialement St Pierre) où a été tournée la scène finale du film Jean de Florette. Cet édifice remanié au cours de l’histoire, a été construit au XIème siècle.

 

Nous quittons le village pour nous diriger maintenant vers la chapelle Notre Dame de Beauvoir, bâtie au pied du Luberon. Transformée en ermitage, elle est actuellement en rénovation. Les habitants du pays y effectuaient une procession annuellement depuis la peste de 1720. Nous prenons notre repas en ce lieu ombragé.

 

Enfin nous repartons vers Cucuron, terme de notre randonnée.

Ici encore, Sabrina excelle dans la description topographique des lieux. L’histoire de l’évolution du village est détaillée.

Du haut des deux tertres du village nous apprécions le développement de l’habitat, notamment à partir du donjon Saint Michel seul vestige du château seigneurial des Oraisons. Il est classé monument historique en 1921. La municipalité y organise diverses manifestations culturelles. A sa base nous découvrons un tableau sur lequel sont inscrits les noms de nombreux Cucuronnais morts lors de la peste de 1720-1721. En un an ce n’est pas moins de mille habitants de tous âges (sur les 2500 que comptait la bourgade) qui ont été victimes de ce fléau. Un vœu avait été formulé par les villageois, qui se perpétue depuis l’an 1720 : chaque année une « piboule » (peuplier) est planté devant l’église dédiée à Sainte Tulle.

De ce promontoire nous avons une très belle vue sur les toits du village, qui ont accueilli une scène du film ‘Le Hussard sur le Toit’.

Notre déambulation dans le village nous fait découvrir les vestiges d’une glacière remarquable par sa taille. Elle date de 1689 et se trouve adossée à un rempart. Elle servait pour beaucoup à des soins.

Visite de l’église Sainte Tulle, des remparts médiévaux et leurs portes (dont le portail des Ginoux), passage devant la maison de Beaumont, lavoirs et fontaines, moulin à huile creusé dans le safre sous les remparts, colombier. Nous admirons la Tour de l’Horloge et une présentation de la maison Générat nous est contée.

Une belle ambiance de vendanges ponctue notre déambulation, ainsi que l’arôme des raisins transportés vers les coopératives vinicoles en pleine effervescence. Le musée Marc-Deydier étant fermé, nous n’avons pu admirer les magnifiques collections, archéologiques et ethnologiques qui y sont présentées.

La visite se termine par notre arrivée sur la place de l’Etang, vaste bassin qui servait de réserve d’eau pour le fonctionnement du moulin banal.

Comme toute belle randonnée, nous nous retrouvons dans les deux cafés bordant l’étang pour prendre une boisson rafraîchissante bien méritée.

Dénivelée : 264 mètres

Distance : 10,2 km.

Durée : 6 heures

Encore une fois merci à Sabrina pour les connaissances qu’elle nous fait partager et à Hervé qui nous concocte de sympathiques trajets champêtres.

 

L M