Jour 1
Le Jouc de l'aigle et la grotte Sainte-Madeleine
Nans les pins (83)
23 / 04 / 2025
Nous sommes au complet plus Jean qui nous a rejoint pour la journée.
Départ de Nans vers Plan d'Aups, début de la rando, par une route qui nous fera frémir presque tous les jours lorsque nous croisons camions et cars scolaires ! Bravo aux conducteurs émérites qui l'auront bravée !
Nous montons vers le sanctuaire de Marie Madeleine par une piste en sous-bois pour arriver devant une porte fermée ! La messe est à 11h et il n'est que 10h, on se concerte pour finalement décider de rebrousser chemin. Fort heureusement une personne qui attendait nous informe qu'il vient de téléphoner au père qui arrive. On remonte en suivant le jeune et beau dominicain qui nous ouvre enfin les portes du sanctuaire. Ouf, il eût été dommage de rater ce site que des millions de pèlerins, depuis le moyen-âge, viennent vénérer avec ferveur !
Après photos et recueillement dans le sanctuaire, nous reprenons la trace qui nous mène à la chapelle des Parisiens ou chapelle des Morts, construite à l’initiative d’Esprit Blanc, contrôleur général des décimes en 1629.
Puis commence l’ascension pour le col du Mont Pilon et les crêtes de la Sainte Baume vers l’est.
Pique-nique dans les rochers, abrité du vent, puis la croix des Béguines (1148m), retour par le Sentier Merveilleux et les sous-bois vallonnés.
12,5 km 630 m de dénivelé.
S DC
CR bis
Du parking une piste monte très progressivement dans une belle forêt dite primaire suivie par un impressionnant escalier jusque à la grotte de Sainte Madeleine. La vue est superbe, la grotte impressionnante.
La rando continue en sentier jusque au plateau rocheux puis en crête jusque au Jouc de l’ aigle : beau panorama de la montagne Ste victoire à la méditerranée pour un pique-nique au soleil.
Beau parcours jusque au point culminant dans des champs de santoline et asphodèles et retour à travers bois au point de départ.
M M
Jour 2
Vallon des Infernets et Pics des Corbeaux
Auriol (13)
24 / 04 / 2025
12 randonneurs au départ du hameau le Pin (247m) sur la commune d’Auriol pour une belle journée ensoleillée. Nous commençons à grimper vers le col de Bertagne avec une première halte à la glacière des Encanaux. La glacière, tombée dans l’oubli, cachée dans la colline sur un lieu enclavé naturellement froid, est un puits maçonné où l’on entreposait la glace naturelle récupérée en hiver alentour et sur le cours d’eau voisin, la Lède. Nous longeons le ravin des Infernets, petite halte pour visiter la grotte du même nom, puis le ravin de la Coutronne. Nous serpentons sur un agréable chemin bordé de thym, d’helicryse, de romarin, de cystes, d’amelanchiers, d’arbousiers, toute la flore provençale en train de s’épanouir. Après avoir traversé la D 80 nous contournons le Tour de Cauvin et montons à la source du Cros pour atteindre le col de Bertagne (864 m). Le vent est froid et assez violent, juste le temps d’admirer le panorama sur Marseille et la Sainte Victoire et nous trouvons un versant à l’abri pour pique niquer au pied de la falaise du pic de Bertagne au milieu de massifs de gremil bleu flamboyant. Nous surplombons la baie de Cassis. Nous entamons la descente par le GRP 2013 et rejoignons le circuit du matin sur la D 80. A Lou Cabian bifurcation vers l’est en direction de l’Adret et nous revenons vers l’ouest sous la crête de la Lare à nouveau sur le GRP 2013. Puis descente vers le pont des Encarnaux en coupant la piste en lacets dès que possible.
Retour aux voitures après 6 heures de marche, 17 km et 843 m de dénivelé positif.
Jour 2
Randonnée bis
Les glacières de Pivaut et de Font Frège à Mazaugues
Mazaugues (83)
Afin de se remettre de la 1ère grosse journée, une randonnée plus cool de 8km pour 8 d’entre nous. Pour atteindre le départ on se refait la route stressante de plan d’Aups, pour arriver 25mn plus tard à l’embranchement pour Mazaugues, route barrée pour travaux durant 2j. Pas d’autre solution que de revenir sur Nans, et passer de l’autre côté. C’est donc avec 1h de retard qu’on arrive au départ de la rando. Le département a réalisé un beau travail de valorisation de la glacière de Pivaut (25m de haut et 20 de diamètre). Mise en service en 1892, elle permettait de stocker 1800 T de glace. Nous suivons ensuite la trace avec visorando et très vite on arrive à une clôture que l’on longe sur quelques mètres, et une brèche faite surement par d’autres randonneurs. On passe donc dans le domaine privé qu’on ne quittera plus jusqu’à la fin de la rando. En fait, hormis celle de Pivaut, la quasi-totalité des glacières est dans le domaine privé et ça se voit. Des panneaux d’interdiction d’entrer tous les 50 m, on chemine en sous-bois, sur une piste carrossable, laissant de coté quelques grandes propriétés abandonnées ou occupées, et heureusement des glacières en plus ou moins bon état. Une a été restaurée entièrement et sert d’habitation (renseignement pris plus tard auprès des amis de Nans). Après quelques hésitations car la trace est « vraiment pourrie » et quelques passages à travers clôtures et barbelés, nous reprenons, avec soulagement, le dernier tronçon qui nous ramène à Pivaut.
Merci à Patrick, car nous guider à partir de cette trace « hors-piste » n’a pas été de tout repos !
8km, 250m de dénivelé.
S DC
Jour 3
La glacière et le Pic de Bertagne
Gémenos (13)
25 / 04 / 2025
Pour cette randonnée plus difficile, nous avons fait 2 groupes et c’est un groupe de 10 randonneurs qui se retrouve au départ de cette rando au parking du Vallon de Saint-Pons à Gémenos.
Au départ nous suivons le Fauge, ruisseau dont les rives sont aménagées pour l’accueil du public.
On y découvre plusieurs bâtiments historiques, une usine à papier, un moulin et l’ancienne Abbaye Saint-Pons.
Des panneaux d’interdiction nous obligent à suivre la rive droite du ruisseau jusqu’au Gour de l’Oule, qui est une de nombreuses résurgences du Massif karstique de la Sainte-Baume.
Nous prenons alors un sentier qui nous conduit par le Vallon des Crides jusqu’à l’ancienne glacière « perchée » de Bertagne dont on se demande comment se faisait son alimentation en glace. Il y avait sans doute à cette époque un climat plus humide et de l’eau hivernale abondante à proximité…
Nous attaquons la partie (3km) la plus raide de notre ascension vers le Pic de Bertagne (1041m) qui se finit par la traversée d’un plateau calcaire jusqu’au sommet où nous retrouvons le groupe 1 qui est passé par le Vallon de Betton.
Après le repas redescente par le sentier de la Grande Baume qui s’avère longue et assez désagréable car le plus souvent le sentier est caillouteux avec des blocs irréguliers qui contournent la Brêche et la Falaise de la Galère (« les biens nommées »). Heureusement nous découvrons en fin d’itinéraire un raccourci par le Vallon du Gour de Brest qui nous écourtera la rando de 2 km.
Randonnée de 17km et 900m de dénivelée
JC
Jour 3
Randonnée bis
Du plan d’Aups au Pic de Bertagne
Plan d’Aups (83)
25 / 04 / 2025
Nous sommes 6 avec Betty à choisir cette rando courte pour se rendre au Pic de Bertagne au départ du Plan d’Aups.
Nous suivons d’abord une large piste ombragée, puis un petit sentier part sur la droite et grimpe au milieu des rochers. Il faut utiliser nos mains et s’entraider pour franchir certains passages techniques, mais nous progressons sûrement vers la crête.
La vue est magnifique et nous marchons bercés par le doux ronronnement des bolides du circuit Paul Ricard en contrebas.
Nous arrivons au col du Fauge d’où nous apercevons le Pic de Bertagne et nos amis de la « rando longue », que nous rejoignons pour un pique nique avec vue panoramique sur la Sainte Victoire, Marseille, La Ciotat, le Massif du Garlaban.
Il nous faut redescendre par un sentier très pentu et parfois sportif, mais le rythme est lent et le pas est sûr.
Arrivés au col de Bertagne, le plus dur est fait et nous pouvons suivre tranquillement le GPP 2013 Marseille Provence Métropole jusqu’à la ferme de La Brasque construite en 1560 et habitée jusqu’en 1970. Elle a donné son nom à l’un des sites miniers du Plan d’Aups (exploitation de minerai de lignite au 18 et 19ième siècles).
Nous poursuivons jusqu’au retour à Plan d’Aups où nous attendons tranquillement l’arrivée de l’autre groupe à la terrasse d’un café.
Merci à Betty pour nous avoir guidé tout au long de cette agréable randonnée.
Distance : 12 km, dénivelé : 530 m. IBP 64
E R
Jour 4
Source de l'Huveaune
Nans les Pins (83)
26 / 04 / 2025
Nous sommes 16 pour cette dernière randonnée du séjour. Partant de Nans-les-Pins, nous prenons un sentier qui traverse une forêt de pins et va nous guider vers l’Huveaune qu’on découvre peu à peu au sein d’une ripisylve parfois touffue. Le fleuve naissant (il se jette dans la mer au niveau du Prado à Marseille après un parcours de 48 kms) est magnifique. Des dépôts successifs de calcaire ont formé des vasques de tuf (appelées gours par les spécialistes) typiques des pays karstiques, qui s’échelonnent au fil de l’eau, formant un paysage très romantique, l’eau, suivant les algues et les roches, prenant de belles couleurs vertes, laiteuses, bleues, etc. Ces formations de tuf sont très fragiles aussi le site est-il aménagé et protégé pour éviter que les nombreux visiteurs les fragilisent. Nous remontons en rive droite vers la source de l’Huveaune (en vrai, il y a plusieurs sources) qui jaillit au milieu des rochers. L’eau provient des nappes aquifères souterraines formées entre autres des eaux de ruissellement qui s’infiltrent dans le relief karstique. Après un petit crochet par la grotte de Castelette que nous découvrons à la lumière de nos téléphones, nous attaquons une montée un peu escarpée, puis faisons halte pour un pique-nique bien mérité au soleil et face à la Sainte-Victoire, un peu en contrebas du plateau, de la route et des bruits de moteurs. Nous reprenons ensuite notre périple entre sentiers escarpés et pierreux et chemins plus confortables. Le groupe fait un petit détour pour voir des avens tandis que quelques-uns filent pour les attendre au pied de l’oratoire dit « de Miette », classé M.H. dès 1938 : richement décoré, il porte les armoiries de Jean Ferrié et abrite un bas-relief en pierre avec Marie-Madeleine au pied de Jésus et sa sœur Marthe à Béthanie. Gravées dans les pierres de l’oratoire, des marques de compagnons en forme de fers à cheval. Un petit détour nous amène aussi vers le tumulus des béguines daté de l’Âge du Fer mais pas très parlant aujourd’hui. Nous poursuivons sur le chemin des Roys (de Saint-Louis à Louis XIV, 40 souverains l’auraient emprunté pour se rendre de Saint-Maximin à la Sainte-Baume), en admirant au passage deux autres oratoires (il y en a 7 en tout sur le parcours). La descente est un peu raide parfois et très caillouteuse mais nous arrivons tous à bon port à Nans. Une bonne bière à notre bar préféré au son d’une batucada antillaise (c’est aujourd’hui carnaval à Nans) et nous voilà prêts à regagner nos pénates, non sans avoir remercié Joël pour ce très bon séjour.
Dénivelé 450 m. et environ 15 kms parcourus. IBP : 61
D.M.