Rocher du Cire

par des hameaux et des sentiers oubliés

Monieux (84)

28 / 02 / 2024

 

Nous sommes 15 à suivre Brigitte et Patrice par une journée sans pluie mais aussi peu ensoleillée. La première partie de la rando se déroule essentiellement en sous bois à l’aspect changeant selon l’exposition : cèdres, pins, genévriers au soleil, buis, chênes envahis de mousses dans un long vallon obscur et mystérieux. Nous observons d’anciennes charbonnières au sol noir et, parfois, la base en moellons de cabanes de charbonniers.

 

Nous traversons des ruines où un four, des maisons éventrées, des citernes, des auges creusées dans la pierre, des restanques  attestent que ces lieux étaient habités. Le village de Bouquet est le mieux conservé : les maisons abritées sous des baumes gardent leurs huisseries, un four en état de marche, quelques traces de plates-bandes pour orner la cour mais aussi un hideux tas de bouteilles de verre… Nous continuons notre progression et pique-niquons sous le village de Tarlans dans une confortable restanque…

 

Repartons, nous nous hissons peu à peu vers la crête qui va nous mener au Rocher du Cire. Le paysage s’ouvre : le Ventoux blanc de neige, des sommets plus lointains dont Lure, et les gorges de la Nesque à la verticale, 250 m sous nos pieds. La progression est difficile. Le chemin très étroit, souvent vertigineux, sinue entre les arbustes qui réussissent à pousser dans les lapiaz, sol calcaire érodé en plaques bosselées, lames étroites, pics acérés qui demandent une grande vigilance pour ne pas tomber dans leur chausse-trapes. Mais quelle vue sur les baumes des falaises, sur les cascades de la Nesque dont on entend les chuchotements et la route qui sinue sur la rive droite où vrombissent de rares motos.

 

Nous découvrons médusés, un aigle volant plus bas que nous, rasant les falaises (un couple d’aigles royaux y a élu domicile depuis 2017). Puis un chemin herbeux très confortable, bordé de magnifiques cèdres, nous conduit à d’autres ruines et plus loin aux grands aiguiers du Champ de Sicaude avec son impluvium et ses deux citernes. Nous voici de retour aux voitures près du gîte Saint-Hubert.

 

Un grand merci à Brigitte et Patrice qui nous ont fait parcourir 13 km 500 et 450 de D+

 

DL