Le camp chinois à Meyrargues (13)

 

21 / 02 / 2024

 

Petit mistral et donc beau temps, parfait pour les 21 randonneurs au départ ce matin à Meyrargues. Nous partons par l’avenue de l’aqueduc que nous quittons très rapidement pour un sentier qui grimpe un peu raide entre les rochers. Parfois, on s’aide des mains, ce qui n’est pas pour nous déplaire, grimper a toujours un petit côté ludique.

 

On arrive à un premier point haut qui domine le secteur dénommé Les Calanques (mais où est la mer ?) puis passons un peu en contrebas de la crête pour ne pas déranger un couple d’aigles de Bonelli qui y gîte, avant d’atteindre la vigie construite au sommet. De là, la vue embrasse la plaine agricole de Meyrargues et Pertuis et porte au loin vers Sainte-Victoire, le Pilon du roi, le Luberon et les Alpes.

 

Pause banane dans un coin abrité du mistral puis nous poursuivons vers le fameux Camp chinois. Nous ne pouvons y pénétrer, déboutés par un propriétaire vigilant et peu sympathique, mais nous verrons le camp depuis la piste qui le surplombe : quelques barraques en bois un peu déglinguées dans un creux de vallon sans lumière.

 

Joël nous dit quelques mots de cette histoire de « Chinois » qui sont en fait des Indochinois, recrutés de force en 1939 pour suppléer la main d’œuvre autochtone dans les poudreries de Saint-Chamas. Après l’armistice en mai 1940, ils auraient dû être rapatriés chez eux mais ils se trouveront bloqués dans le sud et seront exploités, entre autres, dans les forêts, logés dans les confins, dans des camps de fortune.

 

Après une longue traversée en fond de vallon, au milieu de buis magnifiques, nous trouvons un replat en hauteur pour la pause déjeuner. Puis c’est la redescente vers le village, entre sentiers caillouteux et pistes forestières, au milieu des romarins en fleurs, des globulaires au bleu métallique, des chênes verts et kermès. Au bas de notre chemin, nous rencontrons de jeunes gardes du grand site Sainte-Victoire en train de baliser en bleu le sentier, puis nous arrivons aux ruines de l’aqueduc romain de Traconnade. L’eau était captée à Jouques et amenée jusqu’à Aix par un système d’aqueducs et de souterrains, sur 50 kms. Un vrai travail de Romains !

 

Retour aux voitures à 16 h 00, après un parcours de 14 kms et environ 500m de dénivelé. Merci à Joël et Josiane de nous avoir fait découvrir cette nouvelle rando.

 

D.M.