Jour 1

Le Cham de l'Hermet

Le Pont de Montvert (48)

02  /  04  /  2023

 

Joël ayant réuni le groupe de 20 randonneurs, nous voici partis dans son sillage pour la première randonnée de notre séjour en Lozère.

 

En longeant le Tarn, vers Pont de Montvert, nous rejoignons le chemin de Stevenson que nous empruntons pour monter sur le plateau du Cham de l'Hermet. Après avoir traversé le parc des ânes, sans rencontrer Modestine, là où l'été, ces placides équidés passent la nuit et attendent, le matin, leur compagnon de voyage, nous nous élevons sur un joli chemin soigneusement empierré. La vue est dégagée sur Pont de Montvert et le lit supérieur du Tarn.

 

Une fois sur le plateau, une cabane en pierres nous protège du vent froid : le pique-nique en est plus confortable.

 

Tout autour de nous, des blocs de granite aux formes douces et variées agrémentent le paysage. Le ciel chargé, se déchirant parfois, laisse passer quelques rayons de soleil et offre un bel éclairage pour les photographes.

 

Nous faisons un détour pour traverser le hameau de l'Hermet. Les maisons en granite avec leur toit en lauzes sont typiques de cet habitat montagnard.

 

Une petite route déserte nous ramène au gîte tout en offrant un regard plongeant vers la vallée du Tarn. Chemin faisant, nous rencontrons des parterres de jonquilles sauvages et les spécialistes du groupe reconnaissent des bois jolis, des scilles à 2 feuilles, des anémones des bois et des corydales.

 

Merci Joël pour cette première rando de 7km600 pour 240m de D+

 

PL

 

Jour 2

Les menhirs et les deux puechs de Bondons

Bondons (48)

03  /  04  /  2023

 

Sur le trajet, un arrêt permet de découvrir la cascade de la Rûne par un bref aller/retour. Le chemin, d'abord creux, sinue dans les arbres encore nus et offre des vues sur le site avant d'arriver au pied de la cascade. L'eau est claire et a sculpté les rives de granite. En haut de la cascade, un rocher gravé d'un serpent se mordant la queue entouré de caractères runiques n'est peut être là que pour souligner toute la magie de ce lieu enchanteur.

 

La vraie rando commence au minuscule village de Bondons avec sa place ouverte sur le paysage où mairie et église se blottissent. Déambulant dans les ruelles aux maisons de granite parfois ruinées, un joueur de pétanque, un cochon, un chien à sa chaîne... œuvres d'un artiste ferronnier, sont joyeusement commentés.

 

Le chemin s'élève dans des prairies entourées de murets de pierres moussues, parsemées d'amoncellement de blocs de granite imbriqués et arrondis où croissent librement des genets et des frênes. Un vent très froid nous malmène et forcit à l'approche de la crête. Plus de granite mais un sol calcaire où une herbe ondule sous les bourrasques. De beaux menhirs se dressent par petits groupes. Ils datent de 5000ans, sont en granite et ont été transportés sur plusieurs kilomètres pour servir de repères, de limites de territoire ou à d'anciens rites païens... ?

 

Nous marchons en formation, serrés les uns contre les autres, pour essayer de se protéger du vent. Heureusement il faiblit au cours de la descente qui nous conduit au pied des deux puechs du Cham de Bondons : trois options, les gravir tous les deux ou un seul ou paresser au soleil dans la prairie. En poursuivant la descente, des aventuriers iront à la recherche de l'aven de Malaval dans lequel ils pénétreront sur 20m.

 

Nous reprenons les voitures pour découvrir le clocher de tourmente du hameau La Fage, construction typiquement lozérienne permettant à l'égaré dans la bourrasque de trouver son salut.

 

Randonnée de 15km et de 450m de dénivelé qui restera gravée dans nos mémoires tant pour les découvertes du jour que par ses rudes conditions.

 

 

DL 

Jour 3

Le causse de Sauveterre depuis Molines

Ispagnac (48)

04  /  04  /  2023

 

Nous sommes toujours 20 en grande forme, au départ de Molines, village où se trouve l’usine d’embouteillage d’eau de Quézac. Nous sommes aujourd’hui en terrain calcaire faisant partie des Grands Causses et nous progressons sur un agréable sentier à travers buis, chênes et pins tout en admirant la vallée du Tarn en contrebas.

Nous arrivons au hameau de Paros pour la pause banane, que nous prenons au pied du clocher tourmente ; la petite cloche était actionnée par les villageois pendant les tempêtes pour permettre aux égarés de se retrouver dans le brouillard et la neige. Aujourd’hui, nul besoin de la faire tinter, le temps est magnifique.

Puis nous cheminons de doline en doline en admirant au passage une spectaculaire floraison d’adonis du printemps.

Nous nous installons pour le pique nique sur une prairie ensoleillée, une bonne sieste s’impose.

Nous repartons vers le Mas Saint André, avec ses magnifiques constructions granitiques,

Puis nous redescendons vers nos voitures.

Randonnée et culture allant de pair, nous faisons halte au Pont de Quézac, construit au 14ième siècle par le pape Urbain V (pape en Avignon, né à Pont de Montvert) qui s’est ému des trop nombreux noyés qui traversaient le Tarn sur le passage à gué.

Puis nous continuons vers Florac, ville d’eaux, et nous admirons les retenues et cascades jusqu’au château, siège du Parc National des Cévennes.

Nous terminons par une halte conviviale et désaltérante avant de rentre vers notre hébergement.

Au final 13 km parcourus en 4h30 avec un dénivelé de 550 m. IBP 59

 

 

E R 

Jour 4

Le Mont Lozère

Finiels (48)

05  /  04  /  2023

 

Au départ du hameau de Finiels, l'ascension débute par un chemin qui monte tranquillement. Rapidement on se retrouve sur une piste forestière dans le Travers de l'Homme jusqu'à la maison forestière.

Nous empruntons ensuite un joli sentier en lacets dans la forêt. Peu de temps après notre pause matinale, nous débouchons sur la partie découverte. Quelques restes de neige ici et là agrémentent le paysage fait d'une pelouse rase sur un sol granitique.

Nous nous dirigeons vers le sommet de Finiels qui culmine à 1699m. C'est le point le plus haut de la Lozère.

Le Mont Lozère s'étend presque d'est en ouest coupant le Gévaudan en deux parties inégales.

Par beau temps la vue peut embrasser tout le bas Languedoc jusqu'à la Méditerranée.

Aujourd'hui le vent est violent, nous ne nous attardons pas pour découvrir le paysage, mais nous pouvons néanmoins observer les Monts du Cantal couverts de blanc, le Mont Gerbier de Jonc, le Mézenc, Le Mont Ventoux, les Alpes enneigées au loin, le massif de l'Aigoual, les Causses de Sauveterre et de Méjean, aidés en cela par trois tables d'orientation.

Nous descendons sur la face opposée en suivant les Montjoies, pierres dressées qui jalonnent le chemin et permettent de retrouver la trace en cas de brouillard.

Ce versant est recouvert de bruyère et de myrtilliers.

Un endroit abrité au bord de l'eau est propice à notre pause pique-nique.

Pour remonter nous empruntons la route des chômeurs ainsi nommée parce qu'elle a été construite à la fin de la dernière guerre pour occuper les personnes sans emploi.

La troupe s'éparpille dans la montée, mais se retrouve pour amorcer la descente qui se fait en lacets dans un sentier caillouteux jusqu'au croisement avec la route du col que nous empruntons jusqu'à notre point de départ.

 

15 km, Dlée : 613 m

 

C.B.

 

 

Jour 5

Le Pic de Cassini

l'Hospital (48)

06  /  04  /  2023

 

Journée très agréable tant du point de vue de la douceur du temps et l’absence de vent que pour la diversité des paysages et des habitats.

Le départ se fait à l’entrée d’un hameau occupé par de nombreux bâtiments en ruines dont il ne reste que des murs ouverts aux quatre vents. Une source d’eau fraiche coule devant une ferme.

Nous entamons la marche en franchissant une série de barrières de fils de fer barbelés : une façon particulière à notre guide Joël de couper à travers champs pour raccourcir de quelques centaines de mètres le chemin en lacets. Nous traversons diverses petites  fermes avant d’atteindre le Mas des Camargues : Une des hypothèses soumises par Joël sur  cette appellation originale dans ce pays de Lozère serait que la propriété aurait accueilli des bergers de Camargue montés avec leurs bêtes pour l’estive. Le mas était alimenté en eau par un  système d’irrigation assez sophistiqué qui canalisait cette eau en aval des sources du Tarn jusqu’à un moulin. 

Après avoir franchi une nouvelle barrière, nous rejoignons un petit pont où Joël nous indique que nous démarrons seulement la randonnée : une boucle qui doit nous conduire jusqu’au Pic de Cassini, et redescendre pour rejoindre ce pont. La trace relevée sur internet indique que notre sentier se trouve à quelques mètres du chemin que nous suivons. Patrice s’engage à droite pour essayer de repérer le sentier et finit par nous retrouver au village de vacances des gites de France, le Mas de la Barque, d’où nous empruntons la route de l’Office des Forêts. Nous parcourons ainsi 1,5 km avant de nous arrêter pour la pause « pique-nique » bien à l’abri dans un bosquet.

Puis c’est l’ascension (si on peut dire) vers le Pic de Cassini en marchant à travers des bois de fayards toujours défoliés, avec une petite halte au Col de l’Aigle pour admirer le rocher d’en face. Une « photo de famille » nous réunit au sommet de notre périple à 1680 m. Le Pic de Cassini tire son nom d’une famille de scientifiques mandatés par Louis XV pour faire des relevés sur tout le territoire français. Des triangles métalliques indiquent la direction des sommets les plus marquants autour du Pic. 

Redescente vers les sources du Tarn : une première source bien faible ne comble pas notre soif ; après une remontée puis une nouvelle descente, Joël nous dirige enfin  vers un ruisseau beaucoup plus abondant dont quelques randonneurs plus curieux vont vouloir trouver la source, tandis que les moins courageux entament, au milieu de chaos de granite et le long du Tarn, leur retour vers le pont du départ.

 

 

Jour 6

Le Causse de Méjean

Le Veygalier (48)

07  /  04  /  2023

 

Nous quittons le gîte de Pont de Montvert après avoir salué Eric le cuisinier et la gérante du site. Nous traversons Florac et remontons la vallée du Tarnon avant de monter vers Fraissinet de Fourques, à l’orée de la forêt de l’Aigoual.

 

 Nous démarrons la randonnée à Le Veygalier à 1099 m d’altitude, petit hameau comprenant une grande bergerie. Le ciel est très clair et le vent frisquet nous oblige à nous couvrir. Ce village est mentionné au XVI ème siècle sous le nom de Mansus Veigalieriis « mas des Veygalier ». Jusqu’aux années 1850, la laine principale production des Causses, était transformée en « cadis ». L’hiver les caussenards tissaient ce drap robuste et imperméable sur des métiers rudimentaires pour le compte de négociants basés dans les petites villes voisines. Après 1880, l’essor de l’industrie du Roquefort, porta un coup fatal à l’activité lainière. Une douzaine de petites laiteries étaient présentes sur le plateau. Les fromages étaient transportés pour l’affinage dans les caves de Roquefort dans l’Aveyron. Ces petites fromageries ont disparu depuis 1970. Le lait est désormais collecté quotidiennement vers de grandes unités proches de la zone d’affinage. Le Veygalier bénéficie d’une fontaine publique alimentée par une source. Seulement 2 familles permanentes vivaient en 2012 d’une exploitation d’élevage ovin.

 

 Nous marchons sur le plateau hérissé de rochers en longeant la route jusqu’au hameau de Villeneuve où nous empruntons le GR du Tour du Causse Méjean. La vue est panoramique sur tout le plateau. Nous quittons le GR sur la gauche et après avoir longé la forêt de Fage Vieille, traversons les prairies de Rondomier parsemées de Clarines. Nous finissons dans le chaos ruiniforme de Nimes le Vieux , formation karstique où les rochers prennent des formes tantôt humaines, tantôt animales selon l’imagination de chacun. Une pause déjeuner s’impose avant de prendre le chemin du retour.

 

 

11,8 km et dénivelé de 265m.

B.M