Jour  1

                Combe de Curnier et Baume du Chat

                                     27 / 09 / 2022

 

Depuis longtemps, Anny et Gérard, épaulés par André et Daniel, préparaient un séjour dans le Vaucluse. Ce mardi là à 9h30, vingt randonneurs sont au rendez-vous, prêts pour l'aventure du jour.

 

Rapidement, nous rentrons dans la Combe de Curnier, canyon qui s'élargit, s'étrangle à esquicher les coudes et monte peu à peu. Le sentier sinue entre des blocs de rochers, des arbres morts, et des vivants qui cherchent la lumière. Nous découvrons les marques du temps géologique sur les parois des falaises et arrivons au bout de la gorge. La pente s'accentue, le sentier zigzague entre des taillis de chênes verts, de buis et de genévriers. Une piste nous conduit au Jas des Landernots. Il est en mauvais état mais les prairies avoisinantes et l'ouverture sur la vallée du Rhône sont propices au pique-nique.

 

Nous progressons maintenant sur un chemin en balcon, offrant des points de vue sur la forêt en contre bas d'où émergent des lignes rocheuses, Bédoin, Mormoiron, les collines du Vaucluse, la carrière d'ocre « des Crans » et les Alpilles. Voici les ruines du Jas de Piè Gros...puis la magnifique Baume du Chat, immense, peu profonde, percée de trous évoquant des orbites.

 

Nous plongeons dans la combe du même nom. Elle est plus large que la Combe de Curnier, plus végétalisée et la présence des hommes d'antan est lisible: abris sous roche avec des murets, anciennes charbonnières au sol noirci et même une base en moellon d'un ancien abri de charbonniers...

 

Nous atteignons la grande piste en pied mont d'où nous apercevons le Ventoux. Elle nous ramène aux voitures.

 

13km parcourus et 800m de dénivelé.

 

Après la randonnée, direction le VTF à Bédoin pour prendre possession des agréables chambres. Après la douche indispensable, nous sommes accueillis par un apéritif de bienvenue. Le séjour commence bien. Un grand merci à nos GO.

 

 

DL

Jour  2

Les Dentelles de Montmirail et les Dentelles sarrasines

28  /  09  /  2022

 

Belle journée pour affronter les fameuses dentelles de Montmirail, celles qui nous ont fait choisir ce séjour. Comme l’explique savamment André, leur nom latin, Mons mirabilis, signifie montagne admirable. Nous voilà donc prêts à admirer de près ces belles lames de calcaire qui se découpent dans le ciel, comme des citadelles naturelles. Le sentier balisé de bleu suit le pied des falaises avec quelques « fenêtres » qui offrent la vue vers Carpentras et la plaine du Comtat. Plus près de nous, côté Est, des terrasses abritent des cultures de vignes et d’arbres fruitiers. Au loin, on aperçoit les falaises sarrasines, où l’on devine des « châs », comme des fenêtres dans les falaises abruptes qui laissent passer des bouts de ciel bleu. Une première partie sans grand difficulté longe le pied des dentelles de Montmirail proprement dites jusqu’au col d’Alsau. Après avoir croisé une petite troupe de randonneurs haut-alpins, nous attaquons les dentelles sarrasines. Au loin, on devine les ruines d’une tour sarrasine. Toujours le sentier bleu mais moins évident, se frayant un chemin au milieu de la végétation méditerranéenne (romarins, pistachiers térébinthes, chênes verts, genêts épineux...), grimpant des rochers, se perdant parfois. Une vraie course d’obstacles. On progresse peu à peu vers le pied des falaises sarrasines, vers le rocher et la chambre du Turc dont seule l’antichambre est facilement accessible aux plus téméraires d’entre nous. Véritable poste d’observation qui aurait servi aux Sarrasins, aux VIIIe et IXe siècles, à surveiller la plaine.

Aujourd’hui, pas de turc en vue mais on remarquera que la toponymie locale est empreinte de ces noms qui rappellent le passage des Sarrasins (dits aussi Maures ou Barbares), en Provence. Notre pique-nique occupe des dalles de calcaire d’où l’on admire les voies d’escalade, nombreuses sur le site. Au loin, nous distinguons le Ventoux qui a gardé son chapeau de nuages. Nous prendrons ensuite le chemin fort escarpé de descente. Pas trop de chutes mais nous sommes bien contents d’arriver aux voitures. La journée se termine par une dégustation bien méritée à la cave coopérative de Bédoin où vins blancs, rouges et rosés du Ventoux régalent notre palais.

8 kms parcourus et + 550m de dénivelé. Environ 5h de marche.

 

 

D.M.

Jour  3

Les Crêtes d’ Arfuyen

29  /  09  /  2022

 

Arfuyen est un nom issu du latin «  Arfulhanum « : « ar » étant le sommet , « fail » étant la chute ! Montez , montez , vous finirez toujours en bas ! Sur ce lieu , fréquenté  depuis des millénaires , fut retrouvé en 1837 une épée de bronze remontant au IXème siècle avant J.-C. .

 

Départ de l’Abbaye Ste Madeleine, située au nord du village Le Barroux ( 360m )

Direction vers le nord par le GR de Pays : Le bois Long , puis tranquille montée vers La Chaine ( 464m ) ,puis le col de la Chaine vers le Pas du Loup ( 578m ) .

Des sols très doux aux pieds , dans des sous-bois magnifiques , avec des échappées sur les Dentelles de Montmirail .

Repas à La Pousterle, un beau panorama avec une lecture par Lucien , donnant les caractères liés aux prénoms , aie aie aie , pas toujours très sympas pour leur porteur !!

Début d’une descente plus confortable que celle d’hier, vers Le Partifiage, suivi du ravin du Degoutaud vers le grand Collet , puis Les Estaillades ( 315m ) , Les Rabassières et l’Abbaye Ste Madeleine que nous visitons : très beaux jardins très bien entretenus .Et finalement , nous découvrons, pour la première fois de notre séjour , le sommet du Ventoux , clair et tout blanc évidemment !

 

 

Retour en voiture vers le château du Barroux pour une petite visite extérieure .Et enfin, repos à Bédoin après cette belle journée : 16km et 550m de dénivelé .

 

J  4

Les Ocres de Mormoiron

30  /  09  /  2022

 

C’est à nouveau sous la conduite de Gérard et avec 2 participants en moins que nous démarrons cette journée au départ du plan d’eau des Salettes.

 

Nous pénétrons dans le site des ocres par le Vallat de Borel.

Au début nous ne voyons que de pâles ocres recouvertes par de la bruyère hébergée sous des pins maritimes.

 

Nous parvenons enfin au passage délicat annoncé par Gérard. Lucien déploie une corde sur le versant abrupt du ravin des Sitos pour permettre à tous les randonneurs de descendre en toute sécurité. C’est l’occasion de comparer les différentes techniques de descente …

 

Tout le monde parvient au fond du ravin, et c’est là au bout de quelques dizaines de mètres que nous découvrons le ravin, ses parois verticales en ocre rouge recouvertes de dessins et de messages hiéroglyphiques. Nous sommes subjugués et le reste de notre parcours prolongera cet enchantement.

 

12H30 nous sortons du site des ocres par une montée progressive qui nous permettra de prendre notre pique-nique en hauteur dans une oliveraie abandonnée.

 

Le retour la route des Basses Briguières qui débouche directement sur le plan d’eau des Salettes vers 14H00 après 7 km et 180 m de dénivelée (IBP : 31).

 

 

Retour vers Forcalquier après un arrêt convivial à Sault pour remercier nos 4 organisateurs pour ce beau séjour. Merci à Anny, André, Daniel et Gérard.