Les anciennes mines de gypse du Luberon Oriental

 

23  /  03  /  2022

 

Nous sommes 25 au départ de cette randonnée qui va nous conduire, dans un premier temps, du Col de la mort d'IMBERT, aux ruines du château de Montaigu en passant par le site de Géométane.

La météo est excellente et nous partons à  la découverte d’un patrimoine caché. Nous suivons Lucien dans ce périple, au départ du col de la Mort d’Imbert. Après quelques centaines de mètres, Lucien nous conte l'histoire (vraie!) de ce pauvre IMBERT qui mourut en ces lieux il y a de très nombreuses décennies.  Puis nous commençons par une longue descente qui nous amène sur le site bien protégé de Géométhane, à Manosque. Lucien nous explique ce qu’est Géométhane et comment le gaz naturel transporté depuis Fos-sur-Mer est stocké dans 9 cavités salines lessivées dans une couche de sel gemme épaisse de 500 à 800 m logée sous la forêt de Pélissier, vers 1000 mètres de profondeur. Un point est fait sur la toponymie des noms de : Manosque, Pélissier, Pimayon, et Gaude.  Nous reprenons le chemin en découvrant au passage l’entrée de la mine de Gaude où le lignite a été exploité jusque dans les années 1960. La montée dans les bois de chênes sur la colline de Pimayon ,est raide mais aisée.  Après une marche en crête qui nous permet d'admirer les villages de Forcalquier, Saint Michel, Vachères, Lincel et au loin les montagne de Lure et le Ventoux, nous passons sur l'autre versant de la colline, côté Vallée de la Durance. Puis nous arrivons sur le site de Montaigu avec son rempart et les ruines du château du XIe siècle. Le village autour du château a dû être d'importance. C’était l'un des 4 hameaux où se seraient réfugiés les habitants de Manosque pour échapper aux Sarrasins puis qu’ils abandonneront au XIVe pour retourner s’installer dans leur ville. C'est en ce lieu que nous nous arrêtons pour manger et faire un brin de sieste, le temps s'y prêtant bien.  Nos pas nous portent ensuite jusqu’à un habitat abandonné que surplombe un joli pigeonnier dont on aperçoit les boulins maçonnés où nichaient les pigeons.
Reprenant notre route nous croisons 6 jeunes femmes institutrices à Manosque avec qui nous échangeons, très sympathiquement, quelques mots.

 Après un moment de marche nous débouchons sous la colline de Bellevue, où quelques morceaux de gypse sont trouvés. Enfin nous arrivons près des mines abandonnées ou fermées pour protéger les chauves-souris et passons devant des constructions en ruine (le bureau de l’entreprise ?). Il est intéressant de signaler que cette roche sédimentaire, s'est formée il y a 220 millions d'années dans des lagunes sursalées. De nombreux morceaux de gypse sont trouvés près de l'entrée des boyaux conduisant au fond des mines. Puis c'est le retour au parking où nous attendent nos voitures et… une belle animation préparée par Lucien : exposition d'échantillons de gypse (fibreux, saccharoïde, lenticulaire, fer de lance et roses des sables), photos, explications savantes (formules chimiques) et une mini-cuisson de gypse au chalumeau dans un réceptacle conçu à cet effet, pour nous faire comprendre le procédé de transformation de la pierre en plâtre par la cuisson, puis sa mise en œuvre en la mélangeant à de l’eau. Puis démonstration de réemploi de plâtre ancien, recuit, réduit en poudre et réutilisé comme plâtre :  ça marche ! Ce matériau est éternel ! La sortie se termine en apothéose devant une assistance attentive et enthousiaste ! 

 

 

12 km, 500 m de dénivelé, 4h30 de marche. Indice IBP 60