Le Pilon du Roy
Simiane-Collongue (13)
09 / 03 / 2022
Après comptage et recomptage, nous sommes bien 18 à nous retrouver à Simiane-Collongue (à ne pas confondre avec notre Simiane bas-alpin) pour cette randonnée : destination Le Pilon du Roy, un gros bloc de rocher calcaire de la chaîne de l’Etoile qui se dresse à 710 mètres, entre Marseille et Aix, vrai repère dans le paysage pour notre région. Nous sommes ici dans le domaine du pin d’Alep, du chêne kermès, du genêt scorpion. Attention ça pique ! Peu de fleurs en cette saison mais de magnifiques bouquets de globulaires alypum et du romarin en fleurs à profusion. Entre piste et sentiers ponctués d’abreuvoirs et de distributeurs de graines pour le gibier, surveillés par de prétendues caméras – on n’arrête pas le progrès ! -, et après un bon raidillon pierreux, nous arrivons au col des Ouïdes et de là, un petit détour s’impose jusqu’à la Vigie. Deux vététistes nous y ont précédés. Fort gentiment, l’un d’eux propose de nous faire une photo de groupe et après avoir présenté son super vélo aux cyclistes du groupe, nous fait une petite lecture du paysage : le cap Canaille au-dessus de Cassis, le massif des calanques de Marseille, le Garlaban, le relai de l’Etoile... Et bien sûr, le Pilon du Roy où nous mènera un sentier de crête. Petite halte pour voir la Grotte des Maquisards qui a servi d’abri en 1943-1944, puis pause de midi à l’abri des rochers. Là Joël, toujours gonflé, nous fait une démonstration d’un ballon-cœur à la couleur improbable, en haut d’un rocher. Et nous arrivons enfin au pied de cet énorme bloc de pierre. Pendant que les sportifs partent à la découverte de possibles voies d’escalade, d’autres, tarabustés par la question essentielle, voire même existentielle du passé simple du verbe « traire », interrogent Google. Nous voilà rassurés : pas de passé simple à traire. Mais nous sommes un peu déçus d’apprendre qu’il ne se conjugue pas non plus à l’imparfait du subjonctif : donc pas de trayasse et autres versions.
Ces questions résolues, nous pouvons attaquer la descente, par un sentier un peu scabreux, et pas question de se rattraper aux branches plutôt agressives des arbustes locaux. Et l’on retrouve ensuite la piste qui nous conduit tranquillement à nos voitures sous un vol de quatre canadairs hors de saison.
Un grand merci à Joël pour cette balade d’environ 12 kms et 550m de dénivelé.
D.M.