Le Caladaïre et la Stèle du Wellington
Montsalier (04)
Magnifique randonnée dans la neige, paysages très variés, avec soleil, douceur, et plusieurs surprises..
16 personnes 21,6kms –Dénivelé 620m Indice d’effort 80
Guide : Joël
Avant l’arrivée à Montsalier, vue du soleil levant sur la montagne du Lubéron ..présage d’une très belle journée.
Nous nous garons sur la place de Montsalier, village authentique, avec sa très jolie église. Le sol est verglacé !!!
A 8h20 (précises..), départ par la piste enneigée, en léger dénivelé. Nous marcherons dans une neige quasi poudreuse toute la journée.
Quelqu’un s’invite alors, et nous accompagne spontanément : un braque chocolat (surnommé « Bernard » par Joël, même si le tonneau de rhum n’y est pas…).
Le chien, ankylosé au niveau des pattes arrière, fera les 21kms (ou le double..), avec nous.
Montée vers le vieux Montsalier, idyllique dans ce paysage enneigé. Nous apercevons le sommet de Lure, immaculé, se détachant bien sur un fond de « culotte de gendarme » (terme utilisé par les guides pyrénéens pour décrire une bande de ciel très bleu sur fonds couvert).
En effet ailleurs, le ciel est voilé, mais il fait très doux.
Nous descendons en suivant la piste, et remontons par un sentier plus raide, imaginaire sous la neige, mais suivons le guide.
A mi-distance de cette ascension, pause banane, près de l’Aven du Caladaïre, profond de 667m, longueur explorée 1852m.
Sa dénomination vient du fait que les ossements et chaussures retrouvés (l’orifice devait être recouvert de végétation), appartenaient probablement au cantonnier de l’époque.
L’eau de ce puits se retrouve au niveau de la résurgence de Fontaine de Vaucluse (méthode de coloration).
Nous prolongeons notre ascension, plus raide (version plus facile, délicatement proposée par Joël), et arrivons sur le plateau, près de la très belle ferme de l’Oboeuf, isolée sur un plateau blanc de blanc, mais sans une once de Mistral.
Nous continuons sur le plateau du Grand débat, marchons entre les lavandes.
Après un coup d’œil admiratif sur le sommet du Ventoux, nous redescendons à travers bois, vers la dénommée stèle du Wellington.
En juin 1944, un bombardier de la RAF, avec pilote, équipiers, s’est écrasé dans ces bois, sur la commune de Simiane la Rotonde, près du Plan Chavonnet, et de la Grand Combe.
Les circonstances de ce crash, sont tristes : une équipe de résistants, installait des feux pour recevoir un parachutage de matériel, et le pilote a aperçu ces feux comme le balisage d’un terrain d’atterrissage.
Les résistants on tenté de porter secours aux Anglais, en vain.
Triste méprise..
La stèle érigée, et les restes carbonisés de l’avion sont présents là, pour rendre honneur à ces hommes courageux.
Nous sommes là, respectueux, dans ce lieu calme, et Joël nous invite à nous installer un peu plus loin pour le pique nique, au soleil.
« Bernard » est à la fête, accepte avec douceur, caresses et gâteries.
Nous levons le camp vers 14h, et parcourons les 6kms restants par piste et bois.
Vers la fin du parcours, à l’approche d’une ferme, un berger d’Anatolie, nous approche, gentiment, mais se montre très agressif vis-à-vis de « Bernard ».
Qu’à cela ne tienne : nous faisons « meute » autour de notre protégé, fermement tenu par Nadia, l’encadrons jusqu’à la ferme, où enfin, le berger retient sa chienne.
En regagnant Montsalier vers 16h 30, nous nous apercevons que « Bernard » a disparu.., retourné chez lui. Vive la liberté !!
Merci, Joël pour cette très belle randonnée.